Tottenham joue sa dernière carte en Ligue Europa sous la pression. Postecoglou, critiqué, veut prouver que son projet mérite d’exister.
Tottenham traverse une saison compliquée en Premier League. Actuellement 14e du classement, le club londonien reste sur trois défaites lors des cinq dernières journées. Une spirale négative qui éloigne les Spurs des objectifs initiaux et alimente les critiques autour de l’entraîneur Ange Postecoglou.
Cette chute en championnat fait de la Ligue Europa leur dernière opportunité d’honorer la saison. Le match face à l’Eintracht Francfort, en quart de finale, représente un tournant. Une défaite scellerait un exercice 2024-2025 sans trophée ni qualification européenne. Une victoire pourrait, au contraire, redonner espoir à un groupe fragilisé.
Un vestiaire en reconstruction
Ange Postecoglou ne s’est jamais caché : il est venu à Tottenham pour reconstruire. Le club était à la fin d’un cycle, épuisé par des années sans réelle progression. L’australien a hérité d’un effectif vieillissant, sans dynamique collective.
Il a choisi d’installer de nouveaux principes de jeu. Pressing haut, relances courtes, transitions rapides. Mais ces idées demandent du temps. Le temps, pourtant, est un luxe en Premier League.
L’Europe comme ultime argument
En Ligue Europa, les Spurs se montrent plus solides. Leur parcours jusqu’en quarts témoigne d’un sursaut d’orgueil. C’est dans cette compétition que Postecoglou veut bâtir un nouvel élan. Ce tournoi représente plus qu’un trophée. Il symbolise une validation de son projet.
Mais même une victoire en finale ne suffirait pas à convaincre tous les détracteurs. L’entraîneur le sait. Dans une conférence de presse donnée avant le choc contre Francfort, il déclarait :
« Je pense simplement qu’il est impossible de convaincre les gens. Même si nous gagnons (l’Europa League), je partirai de toute façon. C’est le sentiment général des gens.«
Tottenham ne vit pas une crise passagère. C’est une transition difficile. Postecoglou incarne cette période. Il affronte la tempête avec calme, même lorsque les vents médiatiques se lèvent contre lui.
Le quart de finale face à Francfort est plus qu’un match. C’est un symbole. Une victoire prolongerait l’espoir. Une défaite poserait la question du départ immédiat.