John Textor fustige la réélection de Vincent Labrune et l’accord TV décevant
La Ligue de Football Professionnel (LFP) a conclu un accord cet été pour les droits télévisés de la Ligue 1 pour la période 2024-2029. Cet accord, signé avec DAZN et beIN Sports, n’a rapporté que 500 millions d’euros par an, bien en deçà des attentes initiales. Ce montant a suscité de vives critiques, notamment de la part de John Textor, propriétaire de l’Olympique Lyonnais, qui s’est exprimé avec une franchise inhabituelle sur la gestion de ce dossier.
Les réactions de John Textor
John Textor, déjà mécontent du contexte entourant la réélection du président de la LFP, Vincent Labrune, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a évoqué la gestion des droits télévisés. Pour lui, la situation actuelle est un échec cuisant qui pourrait avoir des répercussions significatives sur les finances des clubs français.
“Je n’ai été en colère contre rien du tout… C’est simplement triste pour la France,” a déclaré Textor pour L’Equipe. Il a souligné l’importance de la qualification de Lyon pour une compétition européenne en fin de saison dernière, affirmant que l’impact financier aurait été catastrophique sans cela.
Une vision restrictive et obsolète
Selon Textor, la LFP est dirigée par des personnes qui manquent de vision. Il critique sévèrement leur approche qu’il qualifie de “restrictive“, empêchant la Ligue 1 de développer pleinement ses revenus. Cette critique est particulièrement acerbe lorsqu’il évoque l’échec de la LFP à écouter ceux qui proposaient des idées innovantes pour maximiser les revenus des droits télévisés.
“On n’a pas écouté ceux qui avaient de nouvelles idées,” a-t-il déploré. Textor regrette que la LFP n’ait pas exploré la possibilité de créer sa propre chaîne, une solution qu’il aurait préférée.
Le modèle brésilien : Une inspiration ignorée
Textor a également mentionné son expérience au Brésil, où il a pu augmenter les revenus de ses clubs en ayant le contrôle total sur leurs droits télévisés. Il a offert ses services à la LFP pour reproduire un modèle similaire en France, mais ses propositions sont restées lettre morte.
“Au Brésil, j’ai pu développer mes revenus car je contrôle mes propres droits. J’ai proposé mes services à la LFP… En vain,” a-t-il révélé, exprimant ainsi son frustration face à l’immobilisme de la LFP. Pour John Textor, la Ligue 1 fonctionne comme un “dinosaure“, figée dans des méthodes dépassées qui ne permettent pas au championnat de rivaliser sur la scène internationale.