Samuel Eto’o dans la tourmente pour sa nationalité espagnole
La popularité de Samuel Eto’o, l’illustre ancien joueur du FC Barcelone et actuel président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), connaît une érosion notable au Cameroun. Après plusieurs controverses notables, une nouvelle affaire émerge, touchant à sa nationalité et mettant en cause la légitimité de son poste actuel.
Les accusations de l’ACFAC
Samuel Eto’o a récemment été impliqué dans des situations délicates, notamment des accrochages avec Marc Brys, le sélectionneur des Lions Indomptables, et des accusations de matchs truqués portées par un ancien dirigeant camerounais. Ces incidents ont contribué à la dégradation de son image publique.
L’Association des clubs amateurs du Cameroun (ACFAC) a annoncé avoir décidé d’appeler à la suspension de Samuel Eto’o pour des raisons de double nationalité. Selon l’ACFAC, Eto’o aurait acquis la nationalité espagnole en 2007, ce qui contreviendrait à l’article 31 alinéa (a) de la loi N•68-LF-3 du 11 juin sur la nationalité camerounaise. Cette loi stipule que « perd la nationalité camerounaise, le Camerounais majeur qui acquiert ou conserve volontairement une nationalité étrangère ».
Preuves et réclamations de l’ACFAC
Dans un communiqué, l’ACFAC a détaillé ses investigations et présenté des preuves démontrant qu’Eto’o a acquis la nationalité espagnole le 1er octobre 2007, en vertu des articles 22 et 23 du Code Civil espagnol. Ces preuves, selon l’ACFAC, signifient qu’Eto’o aurait formellement renoncé à sa nationalité camerounaise, ce qui le rend inéligible pour occuper sa position actuelle à la tête de la Fecafoot.
Depuis juillet 2022, l’ACFAC a mandaté des personnes pour mener des recherches approfondies en Espagne concernant la nationalité de Samuel Eto’o. Le 28 juin 2024, l’ACFAC a déclaré avoir obtenu des preuves irréfutables de cette double nationalité. Ces documents ont alimenté les accusations selon lesquelles Eto’o aurait délibérément trompé la Commission Électorale de la Fecafoot en fournissant un Certificat de Nationalité soit faux, soit obtenu de manière frauduleuse.
La situation de Samuel Eto’o, au cœur de cette nouvelle controverse liée à sa nationalité, soulève des questions cruciales sur la transparence et la légitimité au sein de la Fecafoot. Tandis que l’ACFAC appelle à la suspension de l’ancien joueur, la suite des événements dépendra largement de la véracité des accusations et des preuves présentées. Le football camerounais, en quête de stabilité, observe attentivement l’évolution de cette affaire qui pourrait remodeler son avenir.
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