Ligue 2 : un multiplex marqué sous le signe de la contestation

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Ligue 2 : un multiplex marqué sous le signe de la contestation

Le déplacement du multiplex au vendredi suscite la colère des fans, transformant l’ambiance des stades en silence revendicatif, dans une soirée de foot marquée par la grève des supporters

Ce vendredi, la Ligue 2 a vécu une soirée bien différente de celles auxquelles elle nous avait habitués. Sur le terrain, le spectacle était au rendez-vous avec 17 buts inscrits en six rencontres. Mais dans les tribunes, l’ambiance était loin d’être celle des grands soirs. En cause : une grève massive des animations orchestrée par les groupes de supporters. En désaccord avec la décision de la LFP et de beIN Sports de déplacer le multiplex de Ligue 2 du samedi au vendredi soir, ces derniers ont uni leurs forces pour faire entendre leur mécontentement.

Ce mouvement n’était pas une surprise. Dans un communiqué publié en amont, les groupes de supporters avaient annoncé leur intention de protester fermement contre cette reprogrammation. Et ils ont tenu parole. Les tribunes sont restées silencieuses, dénuées de l’effervescence habituelle, et des banderoles revendicatives telles que « Le foot c’est le week-end » ou « BeIN Sports tue la Ligue 2 » ont fait leur apparition.

Bien que l’ambiance générale fût marquée par cette grève, quelques incidents mineurs ont été relevés. À Guingamp, un laser vert a perturbé une caméra durant la rencontre, et à Grenoble, deux pneus d’un car-régie de diffusion ont mystérieusement été crevés avant le match contre Laval.

Certains clubs ont également soutenu la cause des supporters, à l’image de Clermont, dont les joueurs portaient des t-shirts arborant le message « Pour une Ligue 2 le week-end ». Dans ce contexte particulier, il a été difficile pour les commentateurs de beIN Sports de capturer l’intensité des rencontres. Le silence inhabituel des tribunes donnait l’impression d’assister à des matchs amicaux de pré-saison, surtout pendant un premier quart d’heure où le multiplex peinait à se lancer.