Crise entre la LFP et DAZN : les négociations sur les droits TV de la Ligue 1 sont dans l’impasse. Menace pour les clubs et avenir incertain.
La tension est à son comble. La Ligue de Football Professionnel (LFP) et DAZN se retrouvent dans une impasse qui pourrait bouleverser durablement l’écosystème du football français. Alors que l’échéance de la médiation approche, aucun accord ne semble émerger. Et les conséquences pourraient être désastreuses pour les clubs de Ligue 1 comme pour l’ensemble des acteurs du football hexagonal.
Aucune avancée concrète à la veille de la date butoir
La médiation entre la LFP et DAZN devait s’achever ce mardi 15 avril. Pourtant, selon L’Équipe, aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Deux propositions ont été échangées de chaque côté. Mais les divergences demeurent profondes. Et aucun compromis acceptable ne semble en vue.
Les clubs, déjà fragilisés économiquement, s’inquiètent. Un échec des négociations ouvrirait la voie à un conflit juridique et commercial prolongé. Une « guerre ouverte » sans vainqueur. Une guerre où les plus grandes victimes seraient les diffuseurs, les fans et les clubs professionnels.
Les propositions de la LFP : entre fermeté et compromis
La Ligue envisage deux scénarios. Le premier implique la fin pure et simple du partenariat avec DAZN dès la fin de la saison. Cette rupture anticipée s’accompagnerait d’un dédommagement partiel de la part de la plateforme britannique. Une somme cependant bien inférieure aux 375 millions d’euros prévus pour la saison 2025-2026.
Le second scénario se veut plus conciliant. DAZN conserverait les droits de diffusion de huit matchs de Ligue 1 par journée, pour deux saisons supplémentaires. En contrepartie, une légère baisse du montant annuel versé par la plateforme serait acceptée. La clause de sortie actuellement prévue à l’issue de la saison 2025-2026 serait repoussée.
Les propositions de DAZN : désengagement ou nouveau deal
DAZN, de son côté, avance également deux solutions. La première consisterait à se retirer à l’issue de cette saison, en réglant uniquement les deux dernières échéances du contrat actuel. Aucune compensation ne serait versée pour les années suivantes.
La seconde option est bien plus ambitieuse. Elle repose sur une renégociation complète de l’accord, avec un nouvel engagement sur quatre saisons. Mais la plateforme britannique exige que la majorité du contrat repose sur une part variable. Une manière de limiter ses risques en cas de baisse des abonnements ou de l’audience.
Enfin, une option secondaire serait étudiée par DAZN. Celle-ci inclurait l’obtention du dernier match, actuellement détenu par beIN Sports. Cette redistribution des droits pourrait redessiner le paysage audiovisuel du football français.
