Les coachs en N2: “Les Girondins n’ont rien à faire ici”

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Les coachs en N2: “Les Girondins n’ont rien à faire ici”
Girondins de Bordeaux

Patrick Olive dénonce l’inégalité en National 2 face à Bordeaux

Ce samedi, les Girondins de Bordeaux ont décroché leur première victoire de la saison en National 2 face à Saumur, grâce à un doublé de l’ancien international anglais Andy Carroll. Le match, qui s’est soldé par un score de 2-1, renforce ainsi leur statut d’équipe à part dans cette division. Cependant, au-delà du résultat sportif, la présence des Girondins en National 2 continue de susciter de vives réactions au sein des clubs adverses.

Une injustice ressentie par les clubs adverses

Patrick Olive, entraîneur de Saumur, a exprimé un sentiment partagé par de nombreux acteurs de la division : la présence de Bordeaux fausse la compétition. Ce n’est pas la première fois que cette critique émerge, puisque deux semaines auparavant, Papy Leye, entraîneur des Voltigeurs de Châteaubriant, avait déjà soulevé cette problématique.

« Les personnes qui sont là actuellement, que ce soit les joueurs ou le staff, n’y sont pour rien », admet Olive pour Girondins4Ever. Pourtant, il pointe du doigt une réalité économique déséquilibrée. Alors que la plupart des clubs de National 2 doivent composer avec des moyens limités, Bordeaux, relégué pour des raisons financières mais disposant encore d’un budget largement supérieur à celui de ses concurrents, bénéficie d’avantages qui ne sont pas à la portée des autres équipes de la division.

Bordeaux : Un club à part en National 2

Les clubs de National 2, comme Saumur ou Châteaubriant, doivent faire face à des contraintes budgétaires strictes, notamment en ce qui concerne le passage devant la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion). Pour ces équipes, il est souvent difficile de rivaliser avec une formation qui peut encore s’offrir des joueurs d’envergure comme Andy Carroll, un ancien joueur de Premier League, tout en disposant de moyens considérables pour constituer une équipe compétitive.

Un déséquilibre économique qui fausse la compétition

Patrick Olive souligne que cette situation crée un déséquilibre flagrant. « Nous, on galère et on est très surveillés », explique-t-il. Pour les clubs de National 2, la survie financière est une lutte constante. Ils doivent bâtir leur budget en respectant des contraintes strictes imposées par la DNCG, et souvent, ces équipes n’ont pas les moyens de proposer des contrats fédéraux à leurs joueurs. En face, Bordeaux, malgré ses difficultés passées, peut compter sur un budget « hors norme » pour ce niveau, rendant la concurrence inégale.

Cet écart de moyens se reflète directement sur le terrain, où les équipes comme Saumur doivent redoubler d’efforts pour rivaliser avec une formation bordelaise nettement mieux armée. Le constat est amer pour Olive : « On n’en veut pas aux Girondins, on n’en veut pas au staff, on n’en veut pas aux gens qui essayent de remonter le club, ce n’est pas ça du tout. Mais encore une fois, ils n’ont rien à faire avec nous. »