AS Saint-Étienne, une débâcle historique à Nice et une honte inadmissible
Le vendredi, l’AS Saint-Étienne a subi l’une des pires défaites de son histoire en Ligue 1. Battus 8-0 par l’OGC Nice, les Verts ont offert une performance désastreuse qui a marqué au fer rouge les esprits des supporters et des observateurs du football français. Cette défaite historique n’est pas seulement un revers sur le plan sportif, mais elle est aussi révélatrice d’une crise profonde qui semble ronger le club ligérien, autrefois l’un des plus prestigieux de l’Hexagone.
Jean-Michel Larqué, ancienne légende du club, n’a pas mâché ses mots pour exprimer sa consternation face à la situation actuelle de Saint-Étienne. Sur les ondes de RMC, il a livré une analyse sans concession, déplorant la gestion du club, la qualité des recrues et l’absence d’une direction claire et cohérente.
Les propos de Jean-Michel Larqué : Un cri du cœur pour Saint-Étienne
Jean-Michel Larqué, qui a marqué l’histoire de l’ASSE durant les années 1970, n’a pu cacher son désarroi face à la débâcle niçoise. Selon lui, cette humiliation reflète un problème structurel bien plus profond que la simple performance d’une équipe sur le terrain. Il a notamment dénoncé l’idée selon laquelle la vente des clubs historiques à des investisseurs étrangers ou des fonds d’investissement pourrait être une solution.
“Je suis stupéfait aujourd’hui par les désirs des supporters de dire qu’il faut vendre les clubs. Mais regardez ce que sont devenus les clubs historiques vendus à des fonds d’investissement ou des financiers comme Sochaux et Bordeaux…“, a-t-il déploré.
Des recrues contestées et un projet sportif à la dérive
Au-delà de la critique générale de la gestion du club, Larqué a également pointé du doigt les choix effectués sur le plan sportif. Les recrues de l’été 2024, censées renforcer une équipe en difficulté, n’ont visiblement pas convaincu l’ancien capitaine des Verts. Il a particulièrement critiqué Yunis Abdelhamid, joueur recruté pour apporter son expérience, mais dont la prestation face à Nice a été jugée insuffisante.
“Sur les recrues de cet été, je ne connais que Yunis Abdelhamid, un préretraité qui était aux abonnés absents hier. Il ne lui manquait qu’un képi et un bâton pour faire la circulation et dire aux attaquants : ‘Le but c’est par là.’“, a ironisé Larqué, désespéré par l’absence d’engagement des nouveaux venus.
Une direction absente et un club en perte de repères
L’une des critiques les plus acerbes formulées par Jean-Michel Larqué concerne l’absence de leadership au sein du club. Selon lui, le président de Saint-Étienne est largement absent et ne joue pas son rôle comme il le devrait dans une période aussi critique. Cette absence de direction se traduit par un manque de cohérence et de stratégie, tant au niveau sportif que managérial.
“Le président est absent 30 jours sur 31. Ça ne peut pas marcher. J’ai honte.”, a-t-il martelé.