L’ancien gardien du Paris Saint-Germain, Keylor Navas, est visé par une plainte déposée par un de ses anciens employés. La plainte concerne du travail dissimulé.
L’arrivée de Keylor Navas a marqué les esprits des supporters du Paris Saint-Germain. Anciennement gardien de but du Real Madrid, il arrive dans la capitale française avec beaucoup d’expérience. Cinq années plus tard, il part dans l’indifférence la plus totale. Le Costaricain était pourtant l’un des meilleurs gardiens du monde, mais avec l’arrivée de Donnarumma, il est relégué au second plan. Pourtant, à Paris, le portier semblait bien s’être acclimaté. Peut-être même un peu trop.
Sur BFMTV, l’un de ses anciens employés parle des conditions de travail qu’il a connues avec l’ancien Parisien. Pourtant le job de ses rêves, l’expérience a tourné au cauchemar. Sans réel titre pour le poste, il faisait tout pour Keylor Navas : sécurité, bricolage, jardinage, mais pas seulement. “Il n’y avait pas vraiment d’intitulé de poste puisque c’était oral.” Malgré tout le travail que Nicolas, l’ancien employé, a pu faire, il n’a signé aucun contrat de travail. Sa rémunération était de 3200 euros par mois et il était payé en liquide. Malgré de nombreuses demandes, Keylor Navas n’a jamais voulu le déclarer : “On ne travaille pas avec les lois françaises ici. Pas de contrat français, je vous paye en cash. On travaille avec mes règles.” Nicolas travaillait jusqu’à 90 heures par semaine et était logé dans une chambre insalubre en sous-sol qui ne comportait aucune fenêtre. Il a vécu cela pendant deux années et aujourd’hui, il décide de porter l’affaire en justice et de déposer plainte pour travail dissimulé.
De l’esclavagisme moderne
Cette affaire pourrait aller loin pour Keylor Navas. Elle a été rendue publique par son ancien employé, qui affirme détenir les preuves nécessaires à l’encontre de l’ancien portier parisien. L’avocat de Nicolas, Yassine Yakouti, parle même d’esclavage moderne : “On est à la frontière du droit pénal avec des faits qui, pour ma part, frôlent quasiment l’esclavagisme moderne.“
Keylor Navas exigeait que Nicolas porte une arme, un fusil à pompe, pour assurer sa sécurité. Une arme que le Costaricain manipulait sans autorisation. “Il lui arrivait de tirer comme ça dans sa propriété pour se faire plaisir ou pour le montrer à ses amis.” Le cas de Nicolas n’est pas le premier. Des antécédents auraient eu lieu entre d’anciens employés et Keylor Navas.