Les TransfertsRumeurs transfertsDimitri Payet : de graves accusations pèsent sur lui

Dimitri Payet : de graves accusations pèsent sur lui

Publié le

par

Payet : entre déclin sportif et graves accusations
Payet : entre déclin sportif et graves accusations ©Alamy

L’aventure brésilienne de Dimitri Payet, entamée sous les acclamations et les espoirs les plus fous, vire au cauchemar. L’ancien international français, qui avait enflammé les supporters de Vasco da Gama à son arrivée à Rio de Janeiro, traverse une période tumultueuse, marquée par une disgrâce sportive et, plus grave encore, par des accusations extrêmement sérieuses sur le plan personnel et judiciaire.

Loin des projecteurs pour ses exploits sur le terrain, Payet fait désormais la une pour une affaire sombre révélée notamment par l’Agence France-Presse (AFP). Entre un avenir sportif incertain au sein du club carioca et une plainte pour violences physiques et psychologiques, le Réunionnais se retrouve pris dans une tempête médiatique et légale dont l’issue est imprévisible. Cet article retrace la trajectoire de Payet à Vasco, de l’euphorie initiale à la situation actuelle, explore les premières révélations qui ont ébranlé sa vie privée et détaille la plainte formelle qui pèse désormais sur lui.  

Payet : de l’idole à l’indésirable ?

L’arrivée de Dimitri Payet à Vasco da Gama en août 2023 fut un événement majeur. Accueilli en véritable rockstar par des milliers de supporters en délire à l’aéroport de Rio, le milieu de terrain français incarnait l’espoir d’un renouveau pour ce club historique mais en difficulté, surnommé le « Gigante da Colina ». Son statut de star internationale, forgé lors de ses passages remarqués à l’Olympique de Marseille et West Ham, suscitait d’immenses attentes au sein d’une institution populaire marquée par des problèmes financiers et plusieurs relégations récentes.  

Cependant, la réalité du terrain s’est avérée plus complexe. Malgré quelques éclairs et une contribution décisive au maintien du club en première division lors de la saison précédente, Payet a peiné à s’imposer comme un titulaire indiscutable cette saison. Ses apparitions dans le onze de départ se sont faites rares, avec seulement quelques titularisations rapportées, et ses performances globales ont été jugées en deçà des attentes placées en lui.  

Cette situation sportive délicate coïncide avec une impasse contractuelle. Alors que son contrat court jusqu’en juin 2025, plusieurs sources concordantes affirment que la direction de Vasco da Gama a pris la décision de ne pas le prolonger. L’ancien marseillais vivrait donc ses derniers mois sous les couleurs du club brésilien, avec une fin de contrat prévue pour juin prochain.  

Plusieurs facteurs expliquent cette décision :

  • Le salaire conséquent du joueur, estimé à plus de 6000 euros par jour selon certaines sources, pèse lourd sur les finances d’un club placé en redressement judiciaire et cherchant à réduire sa masse salariale.
  • Des considérations tactiques, notamment la difficulté potentielle à l’associer à Philippe Coutinho, autre star de l’effectif, ainsi que des rumeurs persistantes sur la volonté du club de s’en séparer dès que possible pour réaliser des économies, complètent ce tableau.

Le déclin de Payet à Vasco n’est donc pas simplement l’histoire d’une baisse de forme, mais la convergence d’un salaire élevé, de performances jugées décevantes, de la situation financière précaire du club et de choix stratégiques.

Premières révélations : L’ombre d’une liaison

Parallèlement à ses difficultés sportives, la vie personnelle de Dimitri Payet a été secouée par des révélations publiques fin mars 2025. Une femme brésilienne, Larissa Ferrari, s’est manifestée pour affirmer avoir entretenu une relation extraconjugale avec le footballeur. Identifiée comme une avocate supportrice déclarée de Vasco da Gama, Larissa Ferrari possède également une certaine visibilité sur les réseaux sociaux.  

Selon ses déclarations, relayées par plusieurs médias brésiliens et internationaux, cette liaison aurait duré sept mois. Elle a décrit des visites régulières à Rio pour voir le joueur, qu’elle effectuait tous les 12 jours environ, et a suggéré que Payet se sentait seul (« lonely ») au Brésil, où il s’est installé sans sa femme et ses enfants.

Lors de cette première prise de parole publique, Larissa Ferrari a justifié sa démarche par la crainte que personne ne soit au courant de leur relation et que certains veuillent « protéger » le joueur.

Elle a également présenté des excuses à la famille de Dimitri Payet. La profession de Larissa Ferrari, avocate, confère une dimension particulière à ses actions. Ce bagage professionnel suggère une connaissance des implications légales et médiatiques de ses déclarations. Son affirmation ultérieure, lors du dépôt de plainte, « Je suis avocate, je n’aurais jamais fait de dénonciations aussi graves à la légère », utilise explicitement cette identité pour présenter sa démarche comme mûrement réfléchie et sérieuse, plutôt que comme un acte impulsif, ajoutant une couche d’intention calculée à la narration des événements.  

De nouvelles accusations : la plainte formelle

L’affaire a pris une tournure beaucoup plus sombre et grave quelques jours après les premières révélations sur la liaison présumée. Larissa Ferrari a déposé une plainte formelle contre Dimitri Payet auprès de la police de Rio de Janeiro. L’AFP a confirmé cette information en consultant un procès-verbal daté du 29 mars 2025. La plainte a été enregistrée dans un commissariat spécialisé dans l’assistance aux femmes, et une enquête est en cours, placée sous le sceau de la confidentialité.

Les accusations contenues dans cette plainte sont d’une extrême gravité. Les rapports initiaux de l’AFP font état de « violence physique et psychologique ». D’autres sources brésiliennes, ainsi que les déclarations ultérieures de Larissa Ferrari, évoquent également des faits de « violence sexuelle » et « morale ».

Des détails poussés

Larissa Ferrari a fourni des détails particulièrement troublants sur les faits allégués, qui se seraient déroulés principalement entre fin février et début mars 2025. Sur le plan physique, elle affirme avoir été poussée et que Payet lui aurait « marché dessus ». Elle aurait présenté des preuves de marques sur son corps aux autorités. Les allégations de violence psychologique et d’humiliation sont encore plus choquantes. Elle décrit un système de « punitions » que Payet lui aurait infligées, notamment lorsqu’il était jaloux. Comme « preuves d’amour », il lui aurait demandé d’accomplir des actes dégradants, qu’elle affirme avoir filmés: boire sa propre urine, boire l’eau de la cuvette des toilettes, lécher le sol et le siège des toilettes. « C’est difficile de parler et de voir ces vidéos. Je suis arrivée à boire l’eau du vase. Je n’arrive pas à y croire », a-t-elle relaté.

Elle fait également état de menaces. Dès décembre 2024, lors d’une dispute en voiture, Payet l’aurait menacée en lui disant qu’elle avait de la chance de l’avoir connu « dans un bon moment ». Plus récemment, elle affirme avoir reçu des menaces. Payet utilisant des phrases ambiguës comme « je vais envoyer quelqu’un pour assurer ta sécurité » ou « je vais envoyer quelqu’un là-bas pour prendre soin de toi ». Ces menaces l’ont conduite à déposer un second bulletin de plainte le 30 mars dans l’État du Parana, où elle réside, et à demander des mesures de protection.

Trouble de la personnalité

Larissa Ferrari a également évoqué sa propre vulnérabilité, expliquant souffrir d’un trouble de la personnalité borderline. Elle estime que Dimitri Payet aurait utilisé cette fragilité pour abuser d’elle, notamment sexuellement.

Sa motivation pour rendre publiques ces accusations de violence serait, selon elle, d’assurer sa propre sécurité face aux menaces perçues. Ces détails spécifiques, s’ils étaient avérés, dépeindraient un tableau de dégradation psychologique profonde, rendant l’affaire exceptionnellement sensible et potentiellement dévastatrice pour l’image publique de Payet.

La révélation par Larissa Ferrari de son diagnostic de trouble introduit aussi un élément complexe. Si elle le présente comme une preuve de sa vulnérabilité exploitée, cette information personnelle pourrait aussi être utilisée pour contester sa crédibilité ou sa stabilité émotionnelle, illustrant le parcours difficile auquel peuvent être confrontées les victimes souffrant de problèmes de santé mentale lorsqu’elles dénoncent des abus.

Face à ce récit détaillé et accablant, le silence persistant de Dimitri Payet, de ses représentants et du club de Vasco da Gama, bien que courant dans ce type de crise juridique, laisse pour l’instant le champ libre à la version de Larissa Ferrari dans l’espace public.

Questions en suspens..

Dimitri Payet se trouve aujourd’hui dans une situation extrêmement précaire. Sur le plan sportif, son aventure à Vasco da Gama semble toucher à sa fin, marquée par un déclin de performance et une non-prolongation de contrat imminente.

Simultanément, il est confronté à des accusations judiciaires d’une gravité exceptionnelle qui jettent une ombre très sombre sur sa réputation.

Le silence observé par le joueur, son entourage et son club face à ces allégations laisse de nombreuses questions sans réponse. La chronologie des événements interpelle :

la révélation publique de la liaison fin mars, suivie quasi immédiatement par le dépôt d’une plainte formelle détaillant des faits de violence présumés remontant aux mois précédents. Cette séquence rapide soulève inévitablement des interrogations. Est-elle le fruit d’une escalade soudaine de la situation entre les deux protagonistes après la médiatisation de l’affaire? Ou le timing suggère-t-il une approche calculée pour porter ces graves accusations sur la place publique ?

Toute l’actualité

Les + populaires