Bordeaux: Gérard Lopez prend la parole

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Bordeaux: Gérard Lopez prend la parole
Girondins : Gérard Lopez contraint de vendre ?

Les Girondins de Bordeaux au Bord du Gouffre : Gérard Lopez Prend la Parole

L’heure est grave pour les Girondins de Bordeaux. Après leur rétrogradation en National 1 suite à leur passage devant la DNCG, le club misait sur son rachat par le Fenway Sports Group pour rester en Ligue 2. Cependant, le groupe américain s’est retiré in extremis des négociations lorsqu’il a réalisé qu’il fallait injecter 80 millions d’euros pour couvrir le rachat et le déficit. Cette décision a porté un coup dur à l’avenir des Girondins, qui doivent désormais espérer un épongement de la dette par leur propriétaire actuel, Gérard Lopez. Mais comme nous vous l’indiquions hier, ce n’est pas vraiment le scénario envisagé.

Un Défi Financièrement Insurmontable ?

Sans injection de fonds d’ici au nouveau passage devant la commission d’appel de la DNCG, prévu entre le 22 et le 24 juillet, le club n’aura d’autre choix que de déposer le bilan. C’est la tendance qui se dessine ces dernières heures. Les joueurs et les salariés ont déjà été informés de l’ambiance pessimiste qui règne. « Nous savons qu’il faut trouver 40 millions d’euros d’ici mardi prochain. J’en appelle à la responsabilité de Gérard Lopez pour qu’il trouve une solution », a déclaré Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux. Ce coup de pression a été entendu par Lopez, qui s’est enfin exprimé auprès de l’AFP, dans des propos relayés par Sud Ouest.

Trois Scénarios sur la Table

Dans cet entretien, l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois a d’abord expliqué le revirement de situation avec le groupe Fenway Sports Group, alors que le rachat semblait en bonne voie. « D’abord, les coûts de fonctionnement du club et surtout du stade, entre le loyer annuel et les arriérés. Puis le deuxième aspect, le plus catastrophique pour nous : la non-décision sur les droits TV. Le foot français vient de prendre une claque et nous, on est en première ligne, car en termes de timing, on était en négociations avec des gens pour qui c’était important. Donc FSG s’est retiré. »

Dos au mur, Lopez est en passe de signer l’un des plus gros désastres du football français en faisant couler un club six fois champion de France. Le patron des Girondins a confirmé que « la situation est critique », avant d’évoquer les tristes options possibles pour le club. « Des scénarios, il y en a trois sur la table. (…) Le premier est de trouver un partenaire de dernière minute. On a été approché par beaucoup de monde, mais qui, malheureusement, n’ont pas les moyens. La deuxième option, c’est la liquidation et la disparition du club. »

Enfin, la troisième solution envisagée est un scénario à la Strasbourg (relégué en CFA 2 en 2011 avant de remonter en L2 en 2016), « en se donnant deux-trois ans de pause pour reconstruire. » Ce qui est presque sûr, c’est que Lopez ne comblera pas personnellement les 42 millions d’euros nécessaires puisqu’il n’évoque pas du tout cette option.