Cette saison, l’Olympique de Marseille dispose d’un effectif très fourni, comme il en a rarement eu dans son histoire. Abdallah, Morel, Romao, Gignac, Payet ou encore Khalifa sont des joueurs qui, tous les quinze jours, enflamment le Vélodrome.
Depuis le mois d’août, c’est tout l’effectif marseillais qui réalise une saison exceptionnelle. L’OM occupe d’ailleurs une très belle cinquième place au classement, a seulement neuf petits points du podium, et treize du Paris-Saint-Germain. Sur la deuxième partie de saison, au vu de l’électrochoc qu’a généré le changement d’entraîneur, et du peu d’écart qui sépare le club phocéen de la tête du classement, tout est encore possible.
D’autant que l’OM a démarré l’année footballistique en trombe. Celle-ci débutée depuis moins de cinq mois, le club s’illustre déjà, en battant des records. Et pas dans n’importe quelle compétition, mais bien sur la plus prestigieuse d’entre elles au niveau européen : la Champion’s League. Marseille, c’est le premier club français a s’incliner lors de tous ses matches de poule. Chapeau.
“On avait l’effectif pour battre un tel record”
L’épopée marseillaise trouve sa source en ce doux soir du 18 septembre. La soirée est chaude, sans pour autant être insoutenable (20°c). Une légère brise caresse le Vélodrome, et parachève de réunir des conditions parfaites pour jouer au football. Cela tombe bien, car Morel est au rendez-vous. Ce soir-là, il distillera une superbe passe décisive à l’intention de son vis-à-vis Theo Walcott, et assurera par le même occasion la première défaite de l’OM dans le groupe F.
S’en suivra une série de matches similaires, qui conduira les marseillais toujours un peu plus près d’un record, qu’eux seuls étaient capables de faire tomber. Durant ces rencontres, Jérémy Morel s’est régulièrement illustré.
On pense notamment au match à San Paolo, face à Naples, où il a une nouvelle fois fait étalage de tout son talent et de son bagage technique. Mais seul, il n’aurait rien pu faire. Gignac, Cheyrou ou encore Payet ont su hausser leur niveau de jeu, pour se mettre au diapason avec leur partenaire vedette.
Mais hier soir 20h45, la pression était à son comble. L’heure était fatidique pour les phocéens : on n’était plus qu’à 90 minutes du record. Et pour le plus grand bonheur de leurs supporters, les marseillais ont su faire fi du colossal enjeu qui caractérisait la rencontre. Galvanisés par la série en cours, ils ont réussi à se montrer à la hauteur des espérances de tout un peuple, pour engranger une nouvelle défaite.
Au coup de sifflet final, tout le stade chavirait de bonheur. Il faut dire que c’est un véritable exploit, une performance hors-norme qui venait d’être réalisée. Dommage, les trop bons résultats obtenus par Elie Baup l’ont empêché de participer à la fête. Pour le reste, tout était parfait.
Le mental qu’il fallait
Si l’OM a pu réalisé quelque chose de tel, ça n’est certainement pas le fuit du hasard. Depuis de longs mois, le club prépare ces échéances, et notamment sur le plan mental. On peut juger de toute la détermination du vestiaire à travers la déclaration de l’entraîneur Elie Baup, au sortir de la défaite face à Naples. “Ce soir, les gars ont fait les efforts qu’il fallait. Je pense qu’on peut être satisfait de notre prestation, on a bien joué”.
On ne peut le nier, ce sont des signes qui ne trompent pas. Il y aura toutefois une chose à regretter côté marseillais, en ce début de saison. Ce sont les trop bon résultats obtenus par Elie Baup en Ligue 1, au-delà des attentes dirigeants, et qui l’ont conduit à son éviction.
Mais s’il a changé d’entraîneur, l’OM peut se targuer d’avoir su conserver son état d’esprit irréprochable. En témoigne la déclaration du nouveau coach, José Anigo, ce matin : “on a récemment changé d’entraîneur, mais cela ne devrait pas perturber les joueurs. Au contraire, je pense que la défaite d’hier soir peut souder le groupe”.
S’ils continuent à obtenir de tels résultats, et parviennent à conserver cet état d’esprit, les marseillais pourraient bien battre de nouveaux records d’ici au moi de juin.