Ca y est, c’est le grand jour. A défaut de savoir dès ce soir si l’Equipe de France va se qualifier pour la Coupe du Monde, on aura tout de même quelques éléments de réponse. Mais surtout on saura si, dans l’envie, elle le mérite.
Malheureusement pour les supporters français, Didier Deschamps ne devrait probablement pas aligner la même équipe que nous, celle que nous vous avons proposé tout au long de la semaine. Il devrait même modifier ses habitudes, et passer du 4-2-3-1 au 4-3-3.
Ce qui donnerait :
Lloris – Debuchy, Koscielny, Abidal, Evra – Cabaye, Pogba, Matuidi – Rémy, Giroud, Ribéry.
Dans un souci de conscience professionnelle, on va également vous présenter la composition de l’Ukraine. Même si, comme à nous, ça ne vous dira peut-être pas grand-chose :
Pyatov – Fedetsky, Khacheridi, Kucher, Shevchuk – Rotan, Edmar – Yarmolenko, Gusev, Konoplyanka – Zozulya.
Des joueurs qui se connaissent bien
Hormis Yarmolenko et Konoplyanka, tous ces noms ne doivent vous dire grand chose. C’est bien normal, puisque tous les joueurs du onze de Fomenko évoluent dans le championnat national. Mais surtout, ils sont issus de seulement trois équipes : le Shakhtar Donetsk, le Dnipro Dnipropetrovsk, et le Dynamo Kiev.
Le moins que l’on puisse dire, c’est donc que les ukrainiens ont l’habitude de jouer ensemble. Par conséquent, ils sont très forts collectivement. Ce n’est pas pour rien que l’Ukraine n’a encaissé que 4 buts durant ses 10 matches de groupe, dont un seul face à l’Angleterre en deux oppositions. Une solidité défensive qui leur a notamment permis de terminer à un petit point des Three Lions.
Il faudra donc être très fort devant, pour faire plier la défense de l’Ukraine. On comptera donc sur Ribéry, Giroud et Rémy pour mettre le danger dans la surface adverse. Mais nos attaquants devront pour cela faire abstraction de la pression, qui pèse sur leurs épaules. Pression nationale et médiatique, exercée par le camp français. Et pression sur le terrain, exercée par plus de 70 000 bouillants fans ukrainiens. Mentalement, il va falloir être très fort.
Deux ailiers qui sortent du lot
On a beaucoup d’eux dernièrement. En France évidemment, étant donné le rendez-vous face à l’Ukraine. Mais également dans toute l’Europe, au vue de leurs excellentes prestations en Europa League. Yarmolenko et Konoplyanka sont les deux poisons annoncés de la sélection de Fomenko.
Les deux joueurs ont un style de jeu très similaire. Le premier est gaucher et évolue sur le côté droit, et le second est un droitier évoluant sur le flanc gauche. Les deux joueurs aiment particulièrement déborder sur leur aile, avant de repiquer dans l’axe à l’approche de la surface, et frapper. Ils présentent des qualités identiques : vitesse, technique, percussion et très bonne frappe de balle.
Yarmolenko semble toutefois légèrement au-dessus de son homologue de l’autre côté du terrain. Il est depuis longtemps annoncé comme le successeur d’Andriy Chevtchenko, et semble enfin prendre la mesure d’un tel rôle. En effet, le joueur a inscrit douze buts lors de ses onze dernières sorties. Des statistiques que n’importe quel joueur de l’Equipe de France peut lui envier…
Gare aux contre-attaques
Le sélectionneur Mikhail Fomenko sait parfaitement s’appuyer sur les qualités de son équipe. Elle évolue généralement très regroupée derrière, et conforte ainsi un peu plus son assise défensive. Et quand elle récupère le ballon elle se projette très vite vers l’avant, avec ses ailers qui remontent les ballons à une vitesse folle. Pour preuve : la sélection ukrainienne a inscrit 28 buts en 10 matches de poule.
Il ne faudra donc pas trop se livrer, afin de pas être pris en contre-attaque. Ou alors être suffisamment haut et bien placé afin de couper la trajectoire des ballons pour les deux ailiers, et ne pas laisser les ukrainiens respirer. Autant dire une tactique très offensive, que Deschamps ne risque pas d’adopter lors d’un match avec un tel enjeu.