La justice brésilienne tranche, 9 ans de prison confirmés
Le verdict est tombé. À la faveur d’un vote majoritaire des ministres (9 sur 13), le tribunal supérieur de justice a statué que Robinho purgerait une peine de 9 ans de prison au Brésil pour viol en réunion, pour des faits remontant à 2013 en Italie. Ayant fui le pays en question avant sa condamnation par contumace en 2017, cette décision marque une étape significative dans l’affaire qui a captivé l’attention du public.
La confirmation de cette peine par la Cour de cassation en janvier 2022 a jeté les bases de cette décision. Avant que l’accusé ne soit appréhendé, le tribunal fédéral de Santos doit obtenir l’aval de l’ensemble des ministres, un processus qui devrait prendre quelques jours.
Les répercussions d’une décision juridique sans précédent
La Constitution brésilienne, en interdisant l’extradition de ses citoyens, a suscité des débats intenses sur la demande de l’Italie pour que l’ancien attaquant, âgé de 40 ans, purge sa peine dans son pays d’origine. Cette demande, rendue possible par une loi entrée en vigueur en 2017, a finalement été jugée recevable sur le plan juridique. Cela ouvre la voie à une nouvelle jurisprudence, puisque c’est la première fois qu’une peine prononcée à l’étranger sera exécutée sur le territoire national.
L’affaire Robinho n’est pas seulement un fait divers. Les répercussions de cette décision dépassent largement le cadre juridique, alimentant des discussions sur la culture du viol, les privilèges des célébrités et le rôle des médias dans la construction de l’opinion publique. Dans un pays où le football est plus qu’un sport, l’affaire Robinho suscite des réactions contrastées. Entre justice rendue et symbole médiatique, elle incarne les enjeux complexes auxquels la société brésilienne est confrontée.