Les raisons du sacre de Monaco

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Ca y est, Monaco est officiellement champion de France ! Après avoir passé toute la saison (ou presque) en tête du championnat, les hommes de Jardim peuvent sereinement aller s’enjailler dimanche soir sur du 50 cent pour savourer ce titre mérité. Voici comment les hommes du Rocher ont réussi à déloger les parisiens du trône de la Ligue 1.

Une attaque de folie

On ne cesse de le répéter, surtout par rapport au jeu assez défensif des saisons précédentes : Monaco est une putain d’équipe offensive. Avec plus de 100 buts marqués, l’équipe tourne quasiment à une moyenne de 3 buts par match. Solide.

Cela est dû à la réforme tactique de Jardim, qui a mis en place un séduisant jeu de transition passant par les côtés (Mendy et Sidibé).

De nombreux joueurs ont été capables de marquer, du revenant Falcao (21 buts) au prodige Mbappé (15 buts) en passant par l’intelligent Germain (10 buts), 15 joueurs ont marqué cette saison !

Une solide défense

Se focaliser sur l’attaque uniquement serait occulter une défense très solide, qui n’a encaissé que 29 buts cette saison.Malgré une ou deux boulettes, Subasic a été très fiable toute la saison, bien protégé par l’effrayant Kamil Glik et le bon relanceur Jemerson.

La paire Bakayoko/Fabinho a également ratissé un nombre incroyable de ballons au milieu, protégeant leur défense de ce fait.

Enfin, les remplaçants ont été à la hauteur, que ce soit le vétéran Raggi ou la jeune promesse Almamy Touré, voire Nabil Dirar et Joao Moutinho, trimballés à tous les postes.

Les révélations de la saison

Il y en a un sacré paquet. En premier, bien sûr, l’indécence de la fusée Mbappé. Que dire de plus sur ce jeune joueur incroyable, rapide, technique, tueur, dribbleur, passeur… à part qu’on souhaite qu’il reste le plus longtemps possible en L1.

Mais d’autres jeunes se sont révélés. Le jeune numéro 10 Bernado Silva a humilié les défenses adverses de ses dribbles courts et de ses passes lasers. Bakayoko, Sidibé et Mendy ont été appelés en Equipe de France.

Mention spéciale à Thomas Lemar. L’ancien caennais a régalé sur son côté gauche, son entente avec Mendy étant parfaite. Frappe de loin, sens du jeu, Lemar est, comme Silva, un vrai 10 à l’ancienne, sachant marquer et faire marquer, et qui a fait lui aussi logiquement ses premiers pas en bleu.

Jardim, un entraîneur enfin reconnu

Il a été beaucoup critiqué (parfois à raison) pour le jeu frileux de son équipe. Pourtant, il a installé durablement Monaco dans le top 3 français, et a su s’adapter aux changements de politique du club.

Il est récompensé cette saison avec ce titre de champion, et récolte les louanges de ceux qui le critiquaient il y a encore un an. Il a su faire progresser individuellement ses joueurs (Mendy, Sidibé) tout en gérant une fin de saison éprouvante avec un calendrier surchargé.

Il a également parfaitement géré l’éclosion de Kylian Mbappé, tout en protégeant habilement l’esprit de groupe : les remplaçants (Germain, poussé sur le banc, Dirar, Moutinho…) ont tous répondu présents quand on avait besoin d’eux.

Une lutte à 3 passionnante jusqu’au bout

Sans faire injure à Monaco, Paris a aussi inhabituellement laissé filer des points. S’ils ont reconnu la belle saison des Rouge et Blanc, les parisiens sont conscients que c’est eux qui ont laissé filer le titre, notamment lors des confrontations directes (0 victoires contre Nice et Monaco) et face à Montpellier.

Mais ils sont revenus très fort, et n’importe quelle autre équipe que Monaco aurait sans doute craqué sous la pression. Pas eux.

Saluons également la performance exceptionnelle de Nice, qui a sans doute produit le plus beau football de Ligue 1 cette saison sous la conduite de Lucien Favre, et qu’on n’attendait pas à ce niveau.

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