Tristesse, désillusion, pleurs, personne ne voulait entendre parler de tels sentiments. Une partie des français avaient besoin de joie en cette fin de vacances estivales pour affronter une rentrée qui sera certainement compliquée. Alors pas question d’entendre parler de défaite. La confiance était de mise surtout dans la capitale tant l’équipe avait montré des capacités lors des derniers matchs.
On ne change pas une équipe qui gagne
Forts de leur match contre Leipzig, l’entraîneur du PSG, Tuchel, a décidé de reconduire le même onze de départ, convaincu par le milieu à trois qu’ont formé Marquinhos, Herrera et le nouveau venu depuis la demi-finale, Paredes. La seule différence concernait les buts. L’intermédiaire Rico avait parfaitement assuré l’interim et Navas pouvait reprendre du service après quelques jours de repos pour soigner sa blessure aux ischio-jambiers.
Pour leur première finale de Ligue des champions, voici la composition des parisiens qui devenaient aussi le 5ème club français et le 41ème européen en finale de C1 : Keylor Navas, Thilo Kehrer, Thiago Silva, Presnel Kimpembe, Juan Bernat, Marquinhos, Ander Herrera, Leandro Paredes, Angel Di Maria, Neymar, Kylian Mbappé
Côté allemands, le bilan était le même. Tous les joueurs qui avaient affronté Lyon étaient reconduits à l’exception de Perisic. L’ancien parisien Coman, qui n’a joué que 4 matchs pour son club formateur, a été retenu par Flick. L’histoire retiendra son nom et le choix judicieux de son entraîneur.
Le 11 de départ du club bavarois qui jouait sa 11ème finale de C1 : Manuel Neuer; Alphonso Davies, David Alaba, Jérôme Boateng, Joshua Kimmich; Thiago Alcantara, Leon Goretzka; Kingsley Coman, Thomas Müller, Serge Gnabry; Robert Lewandowski.
Résumé des moments-clés
Le début de match est équilibré, d’une bonne facture. Après 15 minutes de jeu, la possession de balle est plutôt allemande (53,3%) et le nombre de passes aussi (66 contre 54). Les parisiens connaissent plus de situations dangereuses (4 centres contre 1).
18ème : Arrêt décisif de Neuer sur Neymar qui tente de glisser le ballon sur la droite du portier allemand. Dans la foulée, il tente de redresser pour Di Maria mais encore une fois, Neuer met le pied. Grosse occasion et premier échec du brésilien.
22ème : Navas est sauvé par son poteau sur une frappe en pivot de Lewandowski.
Le jeu est haletant, les deux équipes montent en puissance. Il faudra de bons attaquants pour débloquer ce match et en faire une finale de référence.
23-31ème : Di Maria voit sa balle passer au dessus de la cage, quand quelques minutes plus tard, Navas, en deux temps, sauve son but d’une tête du polonais Lewandowski actif à nouveau dans la surface.
45ème : Grosse occasion pour Mbappé sur une passe en retrait lumineuse d’Herrera. Kylian adresse une passe au gardien pour ce qui sera certainement le tournant avant la pause (voire du match).
45+2ème : Coman aurait pu bénéficier d’un pénalty, non sifflé.
Les allemands ont la main mise sur la rencontre. 62 % de possession, mais les occasions et tirs cadrés sont parisiens (6 tirs dont 2 cadrés contre 5 tirs et 1 cadré).
Le début de la seconde période est un peu moins dynamique mais les deux équipes jouent.
59ème : But de Kingsley Coman. Au terme d’un action collective, il est à la réception d’un centre venu de la droite de Gnabry. Il s’élève plus haut que la défense et d’une tête piquée sur la gauche, il trompe Navas.
500 – FC Bayern München have scored their 500th UEFA Champions League goal becoming just the third side to reach this tally in the competition after Barcelona (517) and Real Madrid (567). Opener. #PSGFCB #UCLfinal pic.twitter.com/KxsyPJbVYL
— OptaJoe (@OptaJoe) August 23, 2020
70ème : Marquinhos est à la réception d’un centre de Di Maria. Il frappe sans contrôle mais le mur Neuer est là pour dégager le ballon d’une sortie de type “handball” au sol.
Les parisiens tentent le tout pour le tout, jouent en contre mais forcent leur talent, à l’image de Neymar qui, plus le match avance, moins il rayonne, la peur de perde peut être, la résignation sinon ?
90+1 : Choupo-Moting, entré en jeu un peu plus tôt rate de peu l’égalisation suite à une frappe enroulée du brésilien, contrée, qu’il tente de reprendre en aile de pigeon.
La baraqua est du côté allemand et la fin de parcours en cette saison de C1 s’approche pour les deux équipes.
C’est l’équipe allemande qui gagne finalement, froidement, grâce à son efficacité et son réalisme qui a fui les joueurs du PSG. Implacable.
Drame, avenir, bilan et record ?
Neymar visait la coupe pour redorer son blason auprès des supporters. Mbappé la voulait pour marquer l’histoire du foot français de son empreinte. Le PSG pour son cinquantenaire et cette belle parenthèse portugaise. Les qataris pour savourer plus d’1,5 milliards d’investissements depuis plusieurs années maintenant et plus largement Paris pour proposer à son peuple et ses fans une page marquante de son jeune livre. Comme le déclarait Bernard Tapie à propos de l’OM et sa victoire contre Milan AC en 1993 :”Les supporters parisiens méritent de vivre, eux aussi, cette aventure afin qu’ils la transmettent ensuite à leurs enfants”.
La fin du match sonnait le glas de tout ça. Le brésilien était inconsolable, les autres étaient touchés et il fallait reconnaître la défaite et ce constat: jamais une équipe qui atteint la finale de la LDC pour la première fois ne gagne.
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Désormais place à d’autres ambitions. Le PSG devra viser plus haut et oublier.
Pour le record enfin, il va falloir s’accrocher. En marquant en finale, Paris aurait été la première équipe à aligner 35 matchs de Ligue des Champions consécutivement avec au moins un but marqué.
Ce but aurait peut-être même été synonyme de victoire finale. A raison d’un maximum de 13 matchs par saison en LDC, il faudra trois ans minimum pour essayer de battre leur record (avec Madrid) puisque désormais les deux équipes sont les seules à avoir atteint la barre de 34 unités.