En plus de la candidature commune du Royaume-Uni et de l’Irlande, la Russie, l’Italie et la Turquie se sont portés volontaires pour organiser l’Euro en 2028 ou en 2032.
Quatre candidats pour l’Euro 2028 et 2032
Mercredi, jour de la date limite pour le dépôt des candidatures, l’UEFA a déclaré que la Turquie, l’Italie et la Russie, pourtant mise au ban du sport mondial depuis l’invasion militaire de l’Ukraine, étaient candidats pour organiser l’Euro en 2028 ou en 2032. L’instance dirigeante du football européen a aussi indiqué que les pays hôtes des deux compétitions seraient annoncé en septembre 2023.
La Russie et la Turquie sont candidats pour l’accueil de n’importe laquelle des deux éditions. De son côté, l’Italie vise l’Euro 2032 alors que le Royaume-Uni et l’Irlande souhaitent obtenir l’Euro 2028.
Lundi, la presse anglaise avait (trop) vite présenté la candidature britannique et irlandaise comme l’unique dossier sur le bureau de l’UEFA. Rappelons que les deux pays avaient renoncé à la Coupe du Monde 2030 pour se rabattre sur l’Euro 2028.
Victorieuse de la dernière édition l’an dernier, l’Italie fait figure de favorite pour l’Euro 2032. Elle a déjà accueilli deux fois le Championnat d’Europe des nations en 1968 et 1980. Plusieurs fois candidate ces dernières années, la Turquie a été mise en échec à chaque fois, notamment en 2018 lorsque l’Euro 2024 a été attribué à l’Allemagne.
Une provocation russe de plus ?
La candidature de la Russie paraît plus que surprenante et presque prêter à sourire dans le contexte que l’on connaît. Pourtant, son intérêt pour décrocher l’organisation de son premier Euro est connu depuis longtemps, alors que ses stades ont été construis ou rénové pour le Mondial 2018.
Néanmoins, le maintien de la candidature russe était devenu largement hypothétique. En effet, le pays a été exclu de la plupart des compétitions internationales par l’UEFA et la FIFA, le 28 février “jusqu’à nouvel ordre”, en particulier de la prochaine Coupe du Monde au Qatar en fin d’année, suite à son agression militaire contre l’Ukraine.
Rustem Saymanov, membre du comité exécutif de la Fédération russe de football (FUR) et directeur général du Rubin Kazan, a tenu à confirmer la position de la Russie en déclarant que “ce n’est pas une blague”. Il a ajouté que “la vie continue (sic), nous sommes ouverts au dialogue et prêts, nous ne devrions pas rompre nos liens avec l’UEFA et la FIFA. La Russie a organisé de nombreuses compétions à un haut niveau”. Il a terminé en indiquant que les choses pouvaient changer avant le début de ces compétitions. Un projet qui a des airs de provocation dans le contexte tragique du moment.
La Fédération russe de football n’a toutefois pas été exclue. Dans cette perspective, un porte-parole de l’instance européenne a indiqué que l’UEFA entendait “réévaluer la situation juridique et factuelle” lors de ses prochaines réunions en avril et mai prochains, “y compris à la lumière de la déclaration d’intérêt exprimée par la Fédération russe”.