Noël Le Graët a quitté son poste de président de la FFF suite à la réunion du COMEX, la FFF le confirme dans un communiqué
C’était attendu depuis le début de l’année, Noël Le Graët vient de quitter son poste de président de la FFF suite aux nombreuses accusations harcèlements auxquelles il fait face. La Fédération Française de Football a réagit via un communiqué.
«Noël Le Graët a annoncé ce jour au Comité exécutif de la Fédération Française de Football sa décision de quitter ses fonctions. Philippe Diallo, vice-président, assurera l’intérim à la présidence de la FFF jusqu’au 10 juin 2023, date de la prochaine assemblée fédérale. Le Comex de la FFF a également pris acte de la démission de Jamel Sandjak et le remercie pour son investissement. La FFF tient à saluer le bilan sportif et économique remarquable de Noël Le Graët. Depuis le 18 juin 2011, date de son élection, les sélections masculines et féminines ont remporté 11 titres et disputé 6 finales de tournois internationaux. Ces excellents résultats s’expliquent notamment par une politique ambitieuse en matière de formation. Sous l’impulsion de Noël Le Graët, la FFF a soutenu et renforcé la préformation (26 pôles Espoirs) et la formation aux côtés des clubs professionnels. La formation française est aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures du monde. Le développement de la pratique du football féminin a également progressé de manière significative pour atteindre 206 000 licenciées (moins de 90 000 en 2011-2012). Les résultats sur le plan économique ont par ailleurs permis de doubler les aides au football amateur pour atteindre, cette saison, un record historique de 104 M€. Ces résultats économiques ont aussi permis de développer et mettre en œuvre des engagements éducatifs et citoyens forts (Programme Éducatif Fédéral…) dans les structures de formation, les clubs amateurs, partout en France. La FFF est une institution solide qui a su traverser la crise sanitaire et présente à ce jour 56 M€ de fonds propres. Concernant l’audit de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), la FFF remarque que ce rapport ne fait état d’aucune défaillance systémique, ni d’aucun manquement à ses missions régaliennes. La FFF constate néanmoins que ce rapport se base moins sur des faits objectifs que des appréciations qui ont parfois conduit à un dénigrement disproportionné de l’instance. La FFF regrette aussi le défaut de réelle procédure contradictoire et l’absence de prise en compte des nombreuses observations formulées par la Fédération sur les sujets qui la concernent en matière de gouvernance et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, chiffres et exemples à l’appui. La FFF tient donc à réaffirmer son engagement fort contre les violences sexistes et sexuelles dans le cadre de sa politique de protection des licencié(e)s. Cet engagement était et reste prioritaire. La FFF va également poursuivre les travaux de réforme de sa gouvernance dans le cadre de la Loi du 2 mars 2022. Ces travaux avaient été entrepris avant même le début de l’audit. La FFF s’engage cependant à retenir toutes les recommandations utiles de cet audit».