Espagne : un nouveau tournant dans l’affaire Rubiales

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Rubiales @JosexBretonx
Rubiales @JosexBretonx

De nouvelles révélations jettent la fédération espagnole dans de nouveaux soucis.

Deux journaux espagnols ont fait état d’allégations de coercition et de fabrication de fausses preuves par la Fédération espagnole de football (RFEF) dans l’affaire Rubiales en cours. La fédération aurait exercé des pressions sur le chef du service de presse de l’équipe nationale féminine pour convaincre Jenni Hermoso d’accepter le récit d’un “baiser consensuel” de Luis Rubiales lors de la finale de la Coupe du monde féminine. En outre, certains affirment que la RFEF a même tenté de fabriquer de fausses preuves pour étayer sa version des faits.

L’affaire Rubiales continue de secouer le football espagnol, avec la dernière révélation en date. Lundi, dans le cadre de l’enquête sur l’incident du baiser forcé impliquant Luis Rubiales, l’ancien président de la RFEF, et la joueuse internationale Jenni Hermoso lors de la présentation de la Coupe du monde à l’équipe féminine espagnole le 20 août 2023, après leur victoire sur l’Angleterre (1-0) à Sydney, un juge entendra les témoignages d’Alexia Putellas, Irene Paredes et Mise Rodriguez, qui se trouvaient toutes à proximité de leur coéquipière ce jour-là.

Ces témoignages font suite à la divulgation par El Mundo Deportivo et El Confidencial de pressions présumées exercées par des responsables de la fédération sur la responsable du service de presse de l’équipe nationale féminine, Patricia Pérez, et sur Jenni Hermoso pour qu’elles publient une déclaration affirmant que le baiser était consensuel.

Les allégations de fabrication de fausses preuves

Lors de son témoignage devant le tribunal national, Patricia Pérez a révélé qu’elle s’était sentie harcelée par ses supérieurs et Luis Rubiales, qui faisaient pression sur elle pour qu’elle intervienne auprès de Jenni Hermoso afin qu’elle accepte leur “version” des faits. La responsable du service de presse de l’équipe nationale féminine a spécifiquement déclaré qu’elle avait été retenue dans une pièce avec des responsables de la fédération pendant plus de trois heures, au cours desquelles, selon El Confidencial, ils auraient tenté de fabriquer de fausses preuves dans le but de disculper Rubiales.

Il convient de noter que le juge a convoqué Jorge Vilda, l’entraîneur de l’équipe nationale féminine qui a remporté la Coupe du monde, en tant que témoin le 10 octobre, Luis de la Fuentes, l’entraîneur de l’équipe nationale masculine espagnole, le 20 octobre, et l’ancien chef de cabinet de Luis Rubiales le 27 octobre.