Paul Bernardoni, ancien gardien de but de l’ASSE, s’est confié lors d’un podcast sur son passage marquant dans le club stéphanois.
“On m’a pointé du doigt injustement à Saint-Étienne !”
Son arrivée à Saint-Étienne a été précédée par des circonstances particulières, notamment une pneumopathie qui l’a éloigné des terrains pendant deux mois. Malgré les doutes et les avis négatifs de certains, il a décidé de relever le défi, soutenu par sa conviction. Cette période a été marquée par une remontada spectaculaire de l’équipe, mais malheureusement, la relégation en Ligue 2 demeure un regret tenace pour Bernardoni.
“Il y a un gros changement à Angers avec le départ de Stéphane Moulin. À ce moment-là, on fait un gros début de saison, on est 5ᵉ et je tombe malade, j’attrape une pneumopathie. Je suis resté deux mois alité et après, on a eu une mésentente avec le coach Baticle. Le coach Dupraz et Loic Perrin entendent que je veux partir et moi, j’accepte le challenge. Les 3/4 des gens que je connais m’ont dit “Qu’est-ce que tu vas faire là-bas, ils sont déjà condamnés” mais moi, j’y croyais. On a fait une remontada magnifique. Ça reste le plus grand regret de ma carrière.”
La séance de penalty décisive contre Auxerre lors de cette relégation a été un moment difficile à digérer pour le gardien. Il exprime sa frustration et son désarroi face aux critiques et à la responsabilité qu’il ressent vis-à-vis de cet événement. Cette séquence a occupé ses pensées pendant des mois, illustrant la pression intense qui pèse sur les épaules des gardiens de but dans les moments décisifs.
“Tu peux passer du héros à celui qu’on pointe du doigt. On m’a pointé du doigt alors que mon passage à Saint-Etienne a été positif. Au final, il y a cette descente et on retient que ça. C’est le jeu, mais ça m’a fait plus de mal que de bien ! Je ne vais pas le cacher, cette séance de tirs au but m’a fait mal. Ça me fou les boules. Quand je vois Saint-Etienne en Ligue 2 ça me fout les boules. C’est moi (Bernardoni) qui étais dans les buts. Si tu fais la séance de penalty de ta vie, ça peut changer la donne. J’ai pensé à cette séance de penalty tous les jours pendant six mois.”