Il y a un an aujourd’hui, nous avons assisté à l’un des plus grands retournements de situation dans l’histoire du football international.
Le 11 février 2024, la Côte d’Ivoire remportait sa CAN à domicile après un parcours totalement improbable. Un an plus tard, cet exploit reste gravé dans les mémoires, tant il symbolise la résilience et l’unité d’un peuple derrière ses Éléphants.
De l’apocalypse au paradis
Tout avait pourtant mal commencé. Battu par la Guinée équatoriale (0-4) en phase de groupes, le pays hôte était au bord de l’élimination. Jean-Louis Gasset, le sélectionneur, fut limogé en pleine compétition et remplacé par son adjoint Emerse Faé. Dans une atmosphère de crise, l’équipe attendait son sort, dépendante du Maroc, qui devait battre la Zambie pour offrir un ticket inespéré aux Ivoiriens. Le 1-0 des Lions de l’Atlas a alors tout changé.
Dès les huitièmes, un vent nouveau souffle sur les Éléphants. Opposés au Sénégal, favoris du tournoi, ils égalisent en fin de match avant de l’emporter aux tirs au but (1-1, 5-4 t.a.b). Face au Mali, l’histoire se répète : menés et réduits à dix, ils arrachent l’égalisation à la 90e et s’imposent à la 120e+2 (2-1 a.p). Un scénario insensé qui pousse les joueurs à croire en leur destin. En demi-finale, la Côte d’Ivoire domine la RD Congo (1-0) et se retrouve à un match du Graal.
Battre les géants
Le 11 février, devant un stade d’Ébimpé en fusion, la Côte d’Ivoire défie le Nigeria en finale. Menés à la pause (0-1), les Ivoiriens restent pourtant sereins. « On était sûrs de gagner », raconte Max-Alain Gradel. L’égalisation de Franck Kessié redonne espoir, avant que Sébastien Haller ne marque le but du sacre à dix minutes de la fin (2-1).
La Côte d’Ivoire exulte, les rues d’Abidjan sont en liesse, et Emerse Faé devient le héros d’une épopée inimaginable. Un an après, ce triomphe reste l’un des plus mémorables de l’histoire du football africain. Comme le résume Yahia Fofana : « Plus le chemin est dur, plus la victoire est belle. » Une histoire de foi, de combat et de dépassement de soi, qui restera à jamais gravée dans le cœur des Ivoiriens.
Verrons-nous un jour se répéter l'histoire de la Côte d'Ivoire ?
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