Suite au licenciement d’Erik Ten Hag en tant qu’entraîneur de Manchester United, la direction du club et la stratégie d’Ineos, co-dirigé par Sir Jim Ratcliffe, sont mises en question.
Après un début de saison difficile, la position de Ten Hag s’est fragilisée après la défaite 3-0 contre Tottenham. Malgré un investissement conséquent dans de nouveaux joueurs, les résultats en championnat n’ont pas justifié les près de 500 millions de livres sterling dépensés depuis sa nomination, menant finalement à son départ.
Il y a trois semaines, Ratcliffe avait refusé de soutenir explicitement Ten Hag, mentionnant un besoin de “faire le point” tout en tenant les dirigeants du club responsables. Ten Hag a échappé de peu à un examen interne pendant la trêve d’octobre, mais il semblait déjà que sa position était instable.
Opportunités manquées et retard stratégique
Une question centrale se pose : Pourquoi le club n’a-t-il pas agi plus tôt ? Avec des remplaçants potentiels comme Mauricio Pochettino et Thomas Tuchel engagés ailleurs, la loyauté du club envers Ten Hag semble avoir coûté cher. Leur indécision a laissé peu d’options de remplacement après plusieurs semaines de réflexion.
Durant l’été, Ineos a mené un examen sous la direction de Sir Dave Brailsford, qui a conclu au maintien de Ten Hag, malgré l’approche d’autres entraîneurs. Nombreux pensaient que la victoire en FA Cup pourrait justifier sa rétention, mais une huitième place en championnat—la pire du club—soulignait pourtant des faiblesses.
Financièrement, la décision du club de prolonger le contrat de Ten Hag implique maintenant une indemnité de départ estimée à 15 millions de livres, une charge supplémentaire qui s’ajoute aux 200 millions dépensés en transferts cet été. Ces dépenses croissantes commencent à soulever des interrogations chez les fans et critiques.
Luttes internes et répercussions financières
Avec une participation de 27,7 % dans le club, Ratcliffe s’était engagé à concentrer le club sur l’amélioration. Cependant, ses récentes mesures d’austérité—dont 250 suppressions d’emplois et des réductions de certains avantages—ont suscité des controverses, même concernant le rôle de Sir Alex Ferguson en tant qu’ambassadeur.
Pertes financières de Manchester United (2021-2024)
Année | Perte nette (en millions de £) | Explications |
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2021-2022 | 115,5 | Pertes liées au COVID-19 |
2022-2023 | 42,1 | Légère reprise post-COVID |
2023-2024 | 113 | Coûts élevés de transferts et salaires après l’investissement de Ratcliffe |
Performance des équipes sportives d’Ineos (2017-2024)
Équipe | Ligue | Réalisations sous la direction d’Ineos | Défis actuels |
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Nice | Ligue 1, France | Qualification pour la Ligue Europa | Pas de classement supérieur à la 5ᵉ place, changement fréquent de gestion |
Lausanne | Super League suisse | Promotion en Super League | Deux relégations |
Ineos Grenadiers | Cyclisme professionnel | Budget compétitif, finale de l’America’s Cup | Peu de victoires majeures depuis l’époque de Team Sky |
En interne, des doutes s’expriment. Un ancien cadre supérieur a qualifié la stratégie de “coût de tout, valeur de rien”, soulignant des inquiétudes quant à l’évolution de la culture de United sous la gestion d’Ineos.
Les pertes financières restent élevées, United ayant enregistré un déficit net de 113 millions de livres en septembre. L’injection de 153 millions par Ratcliffe a apporté une certaine stabilité, mais un projet de nouveau stade reste un défi financier de taille.
Depuis le licenciement d’Erik ten Hag, Manchester United s’est tourné vers Edin Terzic comme principal candidat pour le poste d’entraîneur. Terzic, ancien entraîneur de Borussia Dortmund, a récemment été libéré de ses fonctions après avoir atteint la finale de la Ligue des champions contre le Real Madrid.
Ineos est-il le bon leadership pour l’avenir de Manchester United ?
- Oui, Ineos peut apporter le succès à long terme.
- Non, leurs stratégies semblent mal orientées.
- Trop tôt pour juger—il faut leur laisser plus de temps.
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