L’Olympique Lyonnais restera une exception dans le football français
Il y a quelques mois, l’Olympique Lyonnais a créé un précédent en devenant le premier club français à dissocier sa section féminine du club principal. En profitant d’un vide juridique, le club lyonnais a réussi à établir une SASP spécifique pour son équipe féminine, offrant ainsi une autonomie financière et administrative. Cette manœuvre a permis à l’OL Féminin de mieux gérer ses comptes et d’attirer des investisseurs spécifiques, renforçant ainsi sa position dominante dans le football féminin européen.
Le principal avantage de cette dissociation pour l’OL a été la possibilité d’attirer des fonds indépendants et de développer davantage son équipe féminine. En créant une structure autonome, le club a pu se concentrer sur des objectifs spécifiques et optimiser ses ressources, garantissant ainsi une croissance continue et un développement stratégique sur le long terme.
Les Girondins de Bordeaux : Une Tentative Bloquée
Inspirés par le succès de l’Olympique Lyonnais, les Girondins de Bordeaux ont envisagé de suivre une voie similaire. Le club bordelais souhaitait dissocier sa section féminine pour lui offrir une autonomie financière et attirer des investisseurs potentiels. Une brochure avait même été préparée pour faciliter la vente de cette section, estimée à environ 10 millions d’euros.
Opposition de la FFF
Cependant, cette initiative a rencontré une résistance ferme de la part de la Fédération Française de Football (FFF). Selon L’Equipe, Lors de l’Assemblée Fédérale, une majorité écrasante de 76,17% des votants a rejeté la modification des règlements généraux qui aurait permis cette séparation. Cette décision signifie que l’Olympique Lyonnais restera le seul club à avoir exploité cette faille juridique pour vendre sa section féminine.
Pierre Ferracci, président du Paris FC et opposant déclaré à cette mesure, a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de cette décision. Il a cité directement Gérard Lopez, le président des Girondins de Bordeaux, pour souligner les risques associés à une telle séparation. Ferracci a déclaré :
“Il faut jouer à fond la mixité dans le football et donner une orientation stratégique au foot féminin. Si cela a été une bonne chose pour l’OL de séparer ses deux entités, dans neuf cas sur dix ce sera une mauvaise chose. Dès qu’un club sera en difficultés financières, il décidera de se séparer de sa section féminine pour faire des économies. Orléans vient de le faire, Gérard Lopez à Bordeaux essaie aussi. Une telle mesure aurait été très préjudiciable au foot féminin.“
Conséquences pour les Girondins de Bordeaux
L’initiative des Girondins de Bordeaux visait principalement à rendre la section féminine financièrement autonome. En la dissociant, les dirigeants espéraient qu’elle devienne une entité capable d’attirer des investissements indépendants, augmentant ainsi ses ressources et son développement. La décision de la FFF bloque donc cette possibilité, obligeant le club à revoir ses plans pour soutenir et développer le football féminin au sein de sa structure actuelle.
