La Super League : Les enjeux d’une guerre d’influence au sommet du football européen
Le monde du football européen a récemment été secoué par une série de révélations surprenantes, mettant en lumière des tensions profondes et des rivalités personnelles au sein de ses instances dirigeantes. Ces informations, dévoilées par le média espagnol The Objective, dévoilent des échanges houleux entre Aleksander Čeferin, président de l’UEFA, et Florentino Pérez, président du Real Madrid.
Contexte et origines des tensions
Le 6 décembre 2019 marque le début d’une série de discussions stratégiques entre plusieurs clubs européens de premier plan, dont le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus Turin, en vue de la création de la Super League. Ce projet, visant à former une compétition indépendante des structures traditionnelles de l’UEFA, menace de redéfinir le paysage footballistique européen et de réduire l’influence de l’UEFA.
Aleksander Čeferin, en tant que président de l’instance européenne, se trouve en première ligne pour contrecarrer cette initiative. Il multiplie les alliances, notamment avec les présidents des différentes fédérations nationales, dans le but de renforcer son pouvoir et de s’opposer à Florentino Pérez, fervent défenseur de la Super League.
Parmi les alliés potentiels de Čeferin figure Luis Rubiales, président de la Fédération Royale Espagnole de Football (RFEF). Cependant, les conversations entre Čeferin et Rubiales s’avèrent délicates, Rubiales ne pouvant se permettre de se mettre à dos Florentino Pérez, figure emblématique du Real Madrid. Malgré ces tensions, Čeferin réussit à obtenir le soutien de Rubiales, tout en exprimant ouvertement son ressentiment envers Pérez.
Les révélations explosives
Selon The Objective, Aleksander Čeferin aurait qualifié Florentino Pérez d’« idiot et raciste » dans un message WhatsApp adressé à Luis Rubiales. « Je suis également fier, n’oubliez pas. Je ne veux pas parler avec lui. Je ne le ferais que grâce à vous. C’est un idiot et un raciste ! Ne calme pas les choses pour moi, je n’en ai pas besoin. Je veux juste que tu sois fort », aurait écrit Čeferin. Ces propos révèlent une animosité personnelle intense et jettent une lumière crue sur les relations conflictuelles au sommet du football européen.
Ces nouvelles révélations interviennent dans un contexte déjà marqué par des accusations de corruption. La veille, The Objective avait rapporté une tentative de corruption impliquant Gerard Piqué, Lionel Messi et l’UEFA sous la direction de Čeferin. Ces accusations, bien que non prouvées, ajoutent une couche supplémentaire de suspicion et de controverse autour de la gouvernance du football européen.
La crise de confiance au sein des instances dirigeantes
Les tensions entre Aleksander Čeferin et Florentino Pérez, exacerbées par les accusations et les insultes publiques, reflètent une crise de confiance plus large au sein des instances dirigeantes du football européen. Cette crise risque de fragiliser encore davantage la position de l’UEFA face aux projets dissidents comme la Super League.