Fabio Grosso comme un ‘volcan’ après les incidents OM-OL

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Fabio Grosso ©️IMAGO / PanoramiC
Fabio Grosso ©️IMAGO / PanoramiC

L’entraîneur de l’Olympique Lyonnais Fabio Grosso demande des mesures de sécurité renforcées après l’attaque d’un bus

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi, l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais, Fabio Grosso, s’est adressé aux médias pour la première fois depuis l’attentat perpétré contre le bus de l’équipe à Marseille dimanche dernier. M. Grosso, qui a été grièvement blessé lors de l’incident, a profité de cette tribune pour insister sur la nécessité d’apporter des changements immédiats afin d’améliorer la sécurité dans les stades de football et aux alentours. La conférence de presse, retranscrite par L’Équipe, a mis en lumière la gravité de la situation et l’engagement inébranlable de l’entraîneur à faire passer la vie des gens avant le sport.

Une première conférence de presse après les événements de dimanche

Grosso a commencé la conférence en exprimant sa profonde gratitude pour son rétablissement et en soulignant avec passion l’importance de donner la priorité à des vies humaines plutôt qu’à la poursuite du jeu. Il a déclaré : “Nous étions déçus, en colère et bouleversés. Dimanche a été un jour très triste pour le sport. Nous ne pouvons pas mettre en danger la vie des gens au nom d’un match. Je ne suis pas le plus important ici ; il y avait 40 personnes dans le bus, et cela aurait pu être quelqu’un d’autre. Les bus de supporters ont également été pris pour cible. Et je n’aurais peut-être pas été là pour vous en parler”.

L’appel émotionnel de l’entraîneur a appelé à un changement de perspective et à une évaluation urgente des mesures de sécurité mises en place dans les stades de football. M. Grosso s’est interrogé sur le moment choisi pour prendre ces mesures de sécurité : “J’espère que nous n’attendrons pas que quelque chose d’encore plus grave se produise. J’ai l’impression que nous sommes passés par un endroit où nous n’aurions pas dû aller. Sur le chemin du match, nous avions deux motos et deux voitures dans l’escorte. Au retour, nous avions quatre voitures et 20 motos. Pourquoi ne prenons-nous des mesures qu’après coup ?”.

‘Le visage de personne ne devrait jamais devenir viral pour de telles raisons’

Le visage ensanglanté de Grosso est devenu l’emblème de l’attaque, mais il a exprimé le souhait qu’elle n’ait pas attiré l’attention de la communauté internationale. Il a souligné l’importance de prévenir de tels incidents à l’avenir, en déclarant : “Le visage de personne ne devrait jamais devenir viral pour de telles raisons. Cela ne devrait jamais arriver. Nous avons traversé une zone où il y avait de nombreux rochers sur la route en raison de travaux de construction ; ce n’est pas normal. Le fait d’expulser les supporters du stade ne résoudra pas le problème. C’est en améliorant la sécurité que l’on y parviendra”.

Malgré les traumatismes et les défis physiques auxquels il a été confronté, Grosso a fait preuve d’une force intérieure remarquable, qu’il a qualifiée de “volcan”. Il a partagé son message avec les joueurs, en insistant sur l’importance de la performance de l’équipe sur le terrain. Grosso les a exhortés à faire preuve d’unité et à prendre des points lors de leur prochain match contre Metz, prévu dimanche à 13 heures. Il estime que la cohésion démontrée dans le vestiaire après l’incident de Marseille devrait se traduire par des succès sur le terrain, soulignant : “Si nous l’avons fait dans le vestiaire dimanche dernier à Marseille, nous pouvons le faire sur le terrain. Et si nous le faisons, nous gagnerons”.