Après une 9e place la saison précédente, l’OGC Nice connaît un début de saison exceptionnel. 2ème de la Ligue 1 Uber Eats, les Aiglons sont toujours invaincus mais surtout conquis par la méthode de Francesco Farioli.
Farioli, la première attaque c’est la défense ?
Avec seulement 4 buts encaissés en 8 matchs, l’OGC Nice affiche des statistiques exceptionnelles qui suscitent l’envie de n’importe quel entraîneur. Francesco Farioli (34 ans) est le maître d’œuvre de cette performance et endosse le costume d’entraîneur principal dans le Top 5 pour la première fois de sa carrière.
Farioli a toujours été passionné par la défense, en particulier pour le poste de gardien de but. Auteur d’une thèse intitulée “Philosophie du jeu. L’esthétique du football et le rôle du gardien de but“, il a particulièrement encensé son gardien Marcin Bulka, héros du match contre l’AS Monaco le 22 septembre en stoppant deux pénaltys.
Mais qu’en est-il de la méthode Farioli ? L’OGC Nice version Farioli se caractérise tout d’abord par une dépendance de ses joueurs clés. Neuf joueurs niçois ont débuté au moins 7 des 8 premiers matchs de la saison. Le gardien Marcin Bulka, qui n’avait que 5 matchs d’expérience en élite avant cette saison, est un acteur clé. Il affiche la meilleure moyenne du championnat en termes de tirs cadrés arrêtés, soit 79%. Il est le relanceur principal du jeu de son équipe, un style de jeu qui laisse la défense établir les premiers mouvements des séquences de jeu.
Des joueurs clés irremplaçables ?
Les cadres de l’équipe comme le capitaine Dante (40 ans), en défense centrale, font également briller l’OGC Nice. Associé à Jean-Clair Todibo, Dante a contribué à 5 clean sheets et seulement 3 buts encaissés lors des 7 matchs où ils ont commencé ensemble. Todibo a même établi deux records, notamment en touchant 190 ballons et en adressant 181 passes lors du match contre Metz, les totaux les plus élevés depuis qu’Opta analyse le championnat français.
L’équipe démarre en moyenne ses actions à 43 mètres de son but, ce qui est la 4e moyenne la plus élevée du championnat. Cela démontre la polyvalence de l’équipe et sa capacité à s’adapter tactiquement, comme lors de la victoire 3-2 contre le Paris SG.
L’équipe de Farioli excelle également dans la manière de faire déjouer ses adversaires, avec seulement 19 tirs cadrés subis, le total le plus bas du championnat. Par exemple, lors du match contre l’AS Monaco, l’OGC Nice a réussi à museler l’une des meilleures attaques du championnat en ne concédant que 0,3 xG.
La méthode Farioli repose donc sur des principes simples : défendre en bloc et contrer de manière efficace. Un style de jeu utilisé par de très nombreux entraîneurs en Europe, mais sublimée par un néophyte qui ne tardera pas à se faire une place parmi les grands noms de ce sport.
