Les répercussions de l’affaire Rubiales continuent de prendre de l’ampleur dans les médias espagnols, et les acteurs du monde du football ibérique ne manquent pas de s’exprimer
La présidente de la Liga féminine, Beatriz Álvarez Mesa, a pris la parole à travers une lettre percutante dans laquelle elle adresse des critiques virulentes au président de la fédération espagnole de football, Luis Rubiales. Elle a déclaré : «Je tiens à saisir cette occasion pour affirmer que je fais partie de ce groupe respectable “d’idiots, d’imbéciles, de crétins, de couillons et de trous du cul”, comme le Président nous a qualifiés sur la Cadena Cope. Un groupe auquel des milliers de personnes adhèrent minute après minute, non seulement en Espagne, mais dans le monde entier. Il est inacceptable que le plus grand accomplissement de l’histoire du sport féminin espagnol soit entaché à jamais par les actions du président de la RFEF, qui a volé la vedette aux seules personnes qui la méritent : les joueuses de football.»
Elle a poursuivi en déclarant : «Malheureusement, je ne suis pas surprise par cette attitude ni par le comportement inapproprié du président de la RFEF dans sa manière d’agir et de s’adresser aux gens. Ce n’est pas un incident isolé, encore moins spontané. L’agressivité, l’arrogance et le mépris constants ont toujours été présents dans les relations personnelles et institutionnelles. Ce qui s’est passé, c’est que le personnage que beaucoup d’entre nous connaissent en privé s’est manifesté en public.» Elle a ainsi critiqué un comportement toxique en interne. En tant que responsable depuis 2011, Beatriz Álvarez Mesa a également interpellé le gouvernement espagnol, exigeant des sanctions dans les jours à venir. Elle affirme avoir reçu «d’innombrables appels et messages de footballeuses, d’entraîneuses, de dirigeantes et de collègues, même d’autres ligues mondiales, qui sont choquées par ce qui s’est passé». Cette affaire continue à prendre de l’ampleur !
