Lors du prochain choc de la Ligue des champions de l’UEFA, le club portugais de Braga, dans lequel Qatar Sports Investments (QSI) détient une participation, pourrait potentiellement affronter le Paris Saint-Germain (PSG). Cette possibilité intrigante découle de la participation de QSI dans les deux clubs, ce qui soulève des questions sur les règlements de l’UEFA concernant la propriété des clubs et les conflits d’intérêts potentiels.
Le voyage de Braga vers les éliminatoires de la Ligue des champions
Alors que Braga se prépare à affronter le Panathinaikos lors du match aller des éliminatoires de la Ligue des champions, une intrigue secondaire intéressante se met en place. Si l’Olympique de Marseille (OM) avait réussi à s’imposer au troisième tour préliminaire contre le Panathinaikos, une rencontre de Classique entre Braga et le PSG aurait pu se profiler à l’horizon. Braga, qui a obtenu la troisième place lors de la précédente saison du championnat portugais, compte désormais Qatar Sports Investments comme actionnaire principal, les participations étant passées de 21,67 % en octobre 2022 à 30 % actuellement. Notamment, Braga et le PSG sont tous deux éligibles pour participer à la Ligue des champions, le PSG devant y entrer lors de la phase de groupes.
Règlements sur la propriété : Naviguer dans la position de l’UEFA
L’article 5 de l’UEFA aborde le sujet de la propriété croisée des clubs, soulignant qu'”aucun club participant à une compétition interclubs de l’UEFA ne peut avoir, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans la propriété ou la gestion d’un autre club.” La situation devient complexe lorsqu’on examine des cas comme celui de Red Bull, propriétaire de Salzbourg et du RB Leipzig, ce qui a entraîné une restructuration organisationnelle en vue de la participation aux compétitions européennes. Des préoccupations similaires sont apparues entre Toulouse et l‘AC Milan, tous deux détenus par le fonds d’investissement RedBird.
S’inspirer du précédent de Red Bull
Le cas de Red Bull a ouvert la voie aux clubs ayant des structures de propriété partagée. Le paysage de la propriété des clubs évolue, ce qui incite l’UEFA à se demander si les clubs exercent une influence les uns sur les autres. Ce changement est illustré par la restructuration du conseil d’administration de Toulouse pour démontrer son indépendance à l’UEFA, une étape que Braga et le PSG n’ont pas eu à franchir. L’émergence de modèles de propriété multiple, motivée par le précédent créé par Red Bull, suggère qu’une approche plus nuancée est nécessaire pour équilibrer les investissements financiers et l’équité concurrentielle.
La position unique de QSI : Investissement sans influence
La participation de QSI à Braga et au PSG se distingue par son approche distincte. Un initié de QSI a souligné que l’investissement dans Braga est principalement financier, sans contrôle décisif sur les opérations du club. Il n’y a pas de poste influent au conseil d’administration lié à l’investissement, pas d’autorité sur le recrutement des joueurs et pas de droit de vote au sein du conseil d’administration. L’engagement de QSI auprès de Braga vise à diversifier son portefeuille d’investissements et à explorer les synergies potentielles, en particulier dans le domaine du développement des jeunes joueurs.