Alors que l’Euro de l’équipe de France débute dans une semaine, nous avons aujourd’hui décidé de procéder à un retour en arrière pour analyser la différence de niveau entre la sélection tricolore d’aujourd’hui et celle de 2016.
Des débuts poussifs, une phase à élimination explosive
Souvenez-vous ! Malgré le beau parcours des Bleus lors de leur Euro en 2016, tout n’avait pas été parfait au démarrage. En effet, après des débuts poussifs mais victorieux en phase de groupes, portés par un grand Dimitri Payet sauveur, les Bleus avaient semblé libérés. Après une courte victoire face à l’Irlande en huitième de finale, ils surclassaient la surprenante équipe islandaise avant de renverser l’Allemagne en demi-finale. En finale, face à des portugais ayant connu de nombreuses difficultés tout au long du tournoi, la bande à Didier Deschamps avait malheureusement fini par s’incliner lors des prolongations. Un échec resté dans les mémoires, que ce soit dans celles du public que celles des joueurs. Malgré cette déconvenue, certains d’entre eux avaient éclaboussé les pelouses hexagonales de leur talent, à l’image d’Antoine Griezmann qui terminait la compétition auréolé du titre de “Meilleur joueur du tournoi” mais aussi de meilleur buteur (6 réalisations).
L’équipe-type de la France à l’Euro 2016 :
- Hugo Lloris
- Bakary Sagna, Laurent Koscielny, Samuel Umtiti, Patrice Evra
- Paul Pogba, Blaise Matuidi
- Moussa Sissokho, Antoine Griezmann, Dimitri Payet
- Olivier Giroud
Des changements majeurs
En l’espace de cinq ans, la liste des joueurs qui ont participé à l’Euro 2016 et celle de ceux qui disputeront l’édition 2021 a beaucoup changé. En effet, sur les 23 joueurs appelés par Didier Deschamps lors du précédent exercice, seuls 9 joueurs font de nouveau partie de ceux sélectionnés pour la compétition estivale (H. Lloris, S. Mandanda, L. Digne, N. Kanté, M. Sissokho, P. Pogba, A. Griezmann, O. Giroud et K.Coman). Un turnover d’autant plus conséquent quand on sait que les sélections ont disposé d’une dérogation spéciale de l’UEFA pour appeler 26 joueurs (au lieu de 23) en compensation de la crise sanitaire mondiale.
Les 2️⃣6️⃣ Bleus qui partiront sur les routes de l’Europe ! 🇫🇷 #FiersdetreBleus pic.twitter.com/HfochGPPen
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) May 18, 2021
Alors comment expliquer ces nombreux changements ?
- D’une part, certains joueurs n’ont aujourd’hui plus le niveau jugé nécessaire pour prétendre à intégrer le groupe.
- D’une autre, l’éclosion de jeunes joueurs de grand talent, à l’image de Kylian Mbappé, joyau envié par toutes les sélections du monde.
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Comment l’équipe a-t-elle évolué ?
Si en 2016, le groupe composé par le sélectionneur français semblait reposer sur une certaine expérience, celui de 2021 a fait de la place à la jeunesse : Kylian MBappé (22 ans), Ousmane Dembélé (24 ans), Kingsley Coman (24 ans) ou encore Jules Koundé (22 ans). Malgré cette présence juvénile, Didier Deschamps préconise aussi l’apport important d’expérience. Pour se faire, il pourra assurément compter sur des joueurs tels qu’Olivier Giroud, Antoine Griezmann, Paul Pogba ou son capitaine Hugo Lloris.
Ajouté à tous ces talents, le sélectionneur tricolore a cette année fait le choix d’appeler Karim Benzema en renfort, lui qui était barré de toutes les listes depuis octobre 2015 suite à l’affaire de la sextape. L’attaquant madrilène de 33 ans récemment élu “Joueur de la saison” en Liga apportera toute sa qualité technique, son sens du but mais également son expérience à une équipe de France parfois “désordonnée”.
2016 ou 2021 : Quelle équipe est la meilleure ?
Lors de l’Euro français, beaucoup s’accordaient à dire que le style de jeu des Bleus était indéfinissable. Contre l’Albanie par exemple, les coéquipiers de Paul Pogba avaient été dérangés par une sélection qui ne s’était pas privée de dicter le rythme de la rencontre. Une physionomie qui avait changé dès le match face à l’Islande, les français se montrant explosifs sur le plan offensif mais plus friables en défense. Autant dire que le coach français n’avait pas réellement trouvé (ou réussi) à mettre en place ce qu’il avait voulu.
Deux ans plus tard, la Coupe du Monde levait cependant un peu plus le voile sur ses ambitions. Reposant sur une défense d’une solidité inattendue et sur des phases de transitions facilitées par des joueurs très rapides, la France était finalement parvenue à s’adjuger le trophée le plus important du paysage footballistique mondial.
Aujourd’hui, c’est le plan qui semble se dessiner dans l’esprit du sélectionneur bleu. À l’image des joueurs très rapides et portés vers l’avant auxquels il a fait appel, il ne fait aucun doute que la transition sera une nouvelle fois adoptée par son équipe.
Les joueurs de cette équipe de France version “2021” auront 7 matchs pour définitivement asseoir leur supériorité sur une génération que l’on peut déjà qualifiée d’«ancienne».
