Après 2 mois, la Ligue des Champions est enfin de retour. L’occasion de se rendre compte de ce que représente cette compétition, en péril, pour tout fan de football.
Quand on parle de football, on aime à parler de la Ligue des Champions, scène éternelle sur laquelle, depuis 1992, brillent les plus grandes stars (à l’origine Coupe des clubs champions européens en 1955). La compétition reine, théâtre de grands exploits comme de terribles désillusions, a le don de provoquer quelque chose d’inexplicable chez tout supporter. Dès les premières notes de son légendaire hymne composé par Tony Britten, chaque parcelle du corps de celui qui l’écoute frémit. Symbole de tous les fantasmes footballistiques, cette ode passionnelle plonge instantanément son auditoire dans une sorte de transe inter-dimensionnelle. Les visages défilants des héros des temps modernes passés en revue par les caméras instaurant une sorte de gravité momentanée. Dès lors, le cadre de la soirée est posé. Les joueurs, concentrés, sont acclamés par une foule n’attendant que le coup d’envoi d’un match que l’on espère toujours devenir historique.
De la première heure du jour jusqu’à la dernière de la nuit, la tension s’empare de chaque individu, souvent impacté par l’issue d’une rencontre. Avant les matchs, les minutes paraissent des heures. Après ces derniers, l’heure est aux débats, souvent enflammés, rarement objectifs.
Toutes ces choses qui rendent cette compétition si particulière sont menacées. On entend en effet beaucoup parler d’une possible Superligue européenne ou encore d’un nouveau format aux règles floues. L’appât du gain risque de faire des ravages, et pas seulement chez les supporters. Au contraire de Robin des Bois, les plus pauvres seraient une nouvelle fois laissés pour compte, au profit des gros, qui s’enrichiraient.
Mis de côté l’aspect pécuniaire, la notion d’évènement serait elle aussi oubliée. Le charme de la Champions League découlant également de son aspect exceptionnel, que serait une compétition dans laquelle s’affronteraient chaque semaine uniquement les meilleures équipes ? La définition footballistique de ce qu’est un “choc” serait donc balayée, ce dernier se caractérisant également par sa temporalité. Autant de raisons donc, qui devraient plaider en faveur de la plus belle des étoiles de l’univers du ballon rond.